Clémentine Granet, Les Petits Prödiges - Les Rédactrices
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Clémentine Granet, Les Petits Prödiges

Clementine Granet fondatrice Les petits prodiges

Clémentine Granet, Les Petits Prödiges

Les Rédactrices ont décidé de donner la parole à des entrepreneurs de tout horizon. Chacun d’entre eux va nous conter son parcours, ses échecs, ses victoires, mais surtout nous livrer les ingrédients pour réussir et faire de ses rêves une réalité.

Fais de tes rêves une réalité

Pour le second numéro de portrait d’entrepreneur, je vais à la rencontre de Clémentine Granet, co-fondatrice de la start-up Les Petits Prödiges, une marque de cosmétique 100% naturelle et made in France.

Jeune femme passionnée par son métier, Clémentine et son associée Camille Brégeaut sont déterminées à bouleverser les codes de notre routine beauté en changeant notre regard sur les produits cosmétiques « green » (des ingrédients naturels aux emballages eco-responsables) et sur la nécessité d’allier beauté et écologie.
Sans détour, Clémentine nous livre comment elle a vécu son grand saut dans le monde de l’entrepreneuriat, ses plus grandes difficultés mais aussi comment elle a gagné ses plus belles victoires.

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ? 
Je m’appelle Clémentine, j’ai 27 ans et je suis parisienne. J’ai fait une école de commerce, l’IESEG, en 5 ans.

J’ai eu un coup de cœur pour le secteur des cosmétiques lors de mon stage chez Birchbox.
Puis, j’ai été acheteuse pendant 2 ans chez Beauté Privée où j’ai pu acquérir des compétences plus commerciales.

Comment est venue l’idée de te lancer dans l’entrepreneuriat ?
Ce n’était pas mon idée mais plutôt celle de Camille, co-fondatrice de la marque. J’adorais mon poste chez Beauté Privée et j’avais de belles perspectives d’évolution. Camille, travaillait pour la marque Darphin chez Estée Lauder depuis 3 ans et elle avait envie d’un nouveau défi à relever. Je me suis dit pourquoi ne pas tenter l’aventure avec une amie, issue du même secteur et dont je connaissais la façon de travailler.

J’ai pesé le pour et le contre : je me suis dit que si ça ne marchait pas, je gagnerais en compétence et que si ça marchait, ce serait vraiment fou !

Peux-tu nous parler de la marque que tu as co-créé Les Petits Prödiges ?
Au début c’est l’envie d’entreprendre plus que l’idée de la marque qui nous a rapprochées.
Camille travaillait au service marketing, elle avait plus la vision du produit et moi en tant qu’acheteuse, j’avais plus la vision du marché, nos profils étaient donc complémentaires.
On s’est rapidement tournées vers le secteur des cosmétiques que nous connaissions.

Nous avions remarqué, dans nos postes respectifs, un engouement fort pour les marques « green ».
On s’est posé la question de savoir ce qui nous manquait en tant que consommatrice sans être vraiment des « beauty addict » pure et dure. La réponse était les basiques de la routine du quotidien avec un beau packaging et accessible.
La première année, on a lancé un seul produit pour faire un test : le baume multi-usages.

Notre ambition est de revisiter tous les essentiels pour une routine beauté plus écologique. Après le baume, nous venons de lancer le déodorant et ensuite on développera des gels douches, des shampoings, des dentifrices.

C’est très difficile de convertir les gens à une consommation plus responsable, notre mission est de leur proposer des produits assez jolis qu’ils seront fiers d’exposer dans leur salle de bain.

Avec Camille, vous êtes passées par la plateforme de financement participatif, Ulule, pour le lancement des baumes multi-usages et des déodorants, ça aide à créer une communauté autour de sa marque ?
Clairement. Je la conseillerai d’ailleurs à n’importe quelle marque qui se lance. Je n’y vois que des points positifs : les gens qui vont sur cette plateforme sont tellement curieux, intéressés, motivés que ça permet de créer autour de soi une communauté hyper qualifiée.

Tu allies entrepreneuriat et écologie à travers le lancement de déodorants aux ingrédients naturels et à l’emballage recyclable, adopter une consommation responsable c’est une nécessité aujourd’hui ?
Oui et ça devient une urgence. Nous proposons des produits pour l’usage quotidien afin que les gens n’aient plus d’excuses de devenir éco-responsables. Il est important que chacun d’entre nous, même celui qui n’est pas écolo à 100%, essaie par des gestes simples de faire des petits efforts.

Proposer des produits Made in France, c’est essentiel pour toi ?
Il est vrai que dans les cosmétiques, la mention made in France apporte une certaine légitimité et atteste un savoir-faire. Après ce qui nous intéresse, c’est la dimension écologique, travailler avec des produits qui proviennent de France pour limiter ainsi l’impact carbone.

Tu as un blog sur ton site, à quelles fins l’utilises-tu ?
On aime écrire des articles et les partager avec notre communauté. Les choix des sujets varient en fonction des questions que l’on se pose ou de l’actualité de nos produits. Et puis de manière plus stratégique, ça permet de remonter dans les résultats d’un moteur de recherche suite à une requête d’un internaute et d’avoir un site avec un contenu un peu plus étoffé que juste des fiches produits marketing.

« Ça ne sert à rien de perfectionner un projet pendant 3 ans avant de le lancer car quelqu’un d’autre peut avoir la même idée. On peut réajuster la trajectoire, par la suite, grâce aux retours des consommateurs. »


Les consommateurs peuvent laisser des avis sur ton site, c’est primordial de jouer la carte de la transparence ? Est-ce aussi un moyen de connaitre les attentes de tes clients et d’anticiper leurs futurs besoins ?

On sait qu’un avis client est un des leviers les plus importants en termes de décision d’achat. Globalement, on a 98% d’avis positifs, on a de la chance de pouvoir les montrer aux autres consommateurs. Les avis négatifs nous permettent, quant à eux, de nous remettre en question sur certains points et de nous améliorer.

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?
De ne pas trop attendre et de se lancer vite. Tant qu’on en est à la phase du business plan et que personne ne connait l’idée, on n’est pas vraiment confronté à la réalité. Ça ne sert à rien de perfectionner un projet pendant 3 ans avant de le lancer car quelqu’un d’autre peut avoir la même idée. On peut réajuster la trajectoire, par la suite, grâce aux retours des consommateurs.
Il ne faut pas hésiter à se renseigner sur les structures existantes. Les camps dédiés à l’entrepreneuriat, par exemple, peuvent aider à structurer ses idées tout en les confrontant aux autres en petit comité.

Quelles difficultés as-tu rencontrées lors de tes débuts ?
Une des difficultés majeures a été de trouver des partenaires fiables comme un laboratoire adapté à nos besoins et à notre taille.
Une autre difficulté a été de passer d’un effectif d’entreprise à deux. Un changement de rythme radical où tu perds facilement tes repères.

Ta plus grande fierté aujourd’hui, quelle est-elle ?
Ma plus grande fierté c’est d’avoir sauté le pas et que l’aventure continue encore aujourd’hui. Ce n’était pas facile car j’aurais pu faire le choix sécuritaire de rester salariée. Il ne faut pas hésiter à se lancer et être fier(e).

Un produit de beauté dont tu ne pourrais pas te passer ?
Je suis accro au stick à lèvres et du coup j’ai tout le temps le baume sur moi. Dès que j’ai un petit bobo à la main ou un besoin d’hydrater mes lèvres, je peux l’utiliser. Il se glisse dans le sac et il est très pratique.

La chanson qui te booste pour toute la journée ?
Alright de Jain et Respect d’Aretha Franklin.

Un livre qui t’a marquée ?
La vérité sur l’affaire Harry Québert de Joël Dicker. J’ai adoré l’intrigue.

Quel(s)personnage(s) disparu(s) ou vivant(s) inviterais-tu à ta table et pourquoi ?
J’inviterais des entrepreneurs qui sont prescripteurs dans leur domaine comme Mathilde Lacombe, qui a créé Birchbox puis Aime, Louis Marty qui a créé Merci Handy et Guillaume Gibault du Slip Français. Des gens qui ont réussi à repousser leurs limites. J’aimerais bien qu’ils m’expliquent quels ont été leurs challenges, leurs difficultés car ils ont dû en avoir aussi.

Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter ?
De la réussite (rires), que la marque et les projets marchent bien et que l’on continue à convertir le plus de personnes aux cosmétiques naturelles. Notre objectif c’est que Les Petits Prödiges deviennent une marque green référente.

Merci à Clémentine pour cette belle interview.
Vous pouvez retrouvez vos essentiels green sur le site Les Petits Prödiges.

Eva Mané
Les Rédactrices

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